Par une belle journée ensoleillée, Asuria parcourait les terres de Sato afin de soigner les âmes en peine et les vivants en danger.
Sous le soleil de plomb, la fée crut entendre des pleurs,… des pleurs d’enfants. Un court instant, elle s’immobilisa, se demandant si elle était sujette à un mirage… Un enfant ici ?!? Impossible!
Anxieuse, elle se dirigea vers la source des pleurs, et soudain elle vit un petit garçon tétanisé de peur devant un immense monstre inconnu. Elle vit le monstre fondre sur l’enfant. Sans réfléchir, elle se mit entre l’enfant et le monstre et reçut un coup violent en plein cœur. Le coup ne lui était pourtant pas destiné, mais elle se retrouva allongée sur le sol brûlant, une douleur sourde dévorant sa poitrine. Elle crachait du sang mais parvint à se retourner pour voir si l’enfant avait malgré tout réussi à fuir. Elle l’aperçut courant à perdre haleine, à travers sa vue brouillée par des larmes épaisses.
Asuria n’eut que le temps de voir la bête lui donné la mort….
Il faisait noir, un noir total… Puis une lumière au loin… C’était une fée magnifique comme jamais Asura n‘en avait encore croisé tout au long de sa vie. La fée s’adressa à Asuria :
« Asuria, petite fée perdue dans un monde qui ne t’était pas destiné. Je sais que tu voudrais me rejoindre mais tu le ne peux pour l’instant.. Tu dois d’abord te débarrasser de toute la haine que je sens en toi et des doutes qui t’animent. Tu n’es pas encore prête pour le monde des fées. Ton âme est condamnée à errer sur ces terres jusqu'au jour où elle trouvera la paix… »
La fée disparut de la vue d’Asuria qui se retrouva à la lumière du jour. Elle planait au dessus de son corps déchiqueté par la bête. Elle voulut vomir à la vue de l’horreur de sa propre image mais ne pouvait même pas.
C’était une âme déchirée par un coté obscur de la mort et l’amour de la vie. Ses souvenirs s’effacaient. Elle se rappela juste dune famille, d’un sentiment d’amour profond, d’un amour …Elle s’éloigna…. Son âme s’éloigna commençant son errance, courant après les souvenirs qui s’enfuyaient devant elle…