Ce jour là, Oncle Gimli était partit travailler à la mine d’Or. Il faisait grisâtre, quelques gouttelettes tombaient du ciel caché par les nuages qui soit disant, étaient apportés par les Nymphes. Le vent soufflait. Au loin, la forêt de Jamioulx était perturbée par de violentes bourrasques de vent. Les arbres frémissaient, et le crieur situé en haut de la tour de guet de la carrière se camouflait dans une infinité de couvertures en peaux de lapin. Vers la fin de la journée, quand la fatigue des piocheurs se décelait, il saisit la lourde cloche d’étain et la fit retentir dans toute la carrière. « Frèr’ Nains ! Ranyez vos outillages ! Vot’ journée est terminée, le jour de paye est fin là ! » Cria t’il. Un grondement de satisfaction se fit ressentir dans la vallée, mais, il fut rapidement étouffé par l’hurlement du vent. En bas, au pied de la montagne, on pouvait distinguer des ombres… Qui courraient.
Avec ses deux compagnons de routes Oncle Gimli, rangea ses outils de travail dans les caisses réservées au sujet, puis, alla aider à vider puis caser les chariots remplis d’Or, encore non catalysé. On disait qu’il était le seul nain ayant un cœur, dans ces contrées. Par de belles journées, ces morceaux de pierres éblouissaient les travailleurs qui poussaient les wagons, mais par un jour comme le présent, tout paraissait d’un noir ténébreux, abyssal. Le travail terminé, tous se précipitèrent vers le bureau de paye, une foule concentrée et bruyante s’entassait peu à peu. Quand le tour d’Oncle Gimli arriva, il prit les dix pièces d’or, les soixante d’argent et treize de cuivre, attendit ses compagnons et s’en alla vers la partie creuse de la vallée. « Oh’ r’gardez, des oiseaux ! » s’écria un des accompagnateur en regardant le bas de la montagne. Des ombres semblant battre des ailes faisaient des vas et viens de buissons en buissons… « S’en bat ! On a not’ argent ! Héhé ! » Répondit jovialement l’autre nain, qui se fichait complètement de la nature.
« En trav’llant gaiement, en chantant, en chantant ! Nos bours’ sont conten’, sont conten’ ! »
Tous trois chantèrent ce refrain en gambadant le long des chemins caillouteux et pentus. Quand la montagne fut finalement descendue, la lisière de la forêt exhibait les branches et les épingles de ses sapins, violements secouées par la pluie qui avait commencé à tomber drue. « Compa’nons, c’est là qu’nounou séparons ! Adieux amis nains ! » Dit Oncle Gimli. Il devait traverser la forêt pour rejoindre sa chaumière, contrairement aux autres nains qui eux, habitent plus loin, dans la montagne, dans de vielles maisons.« Adieux ! » Reprirent les deux autres nains.
L’heureux Oncle Gimli s’arrêta un instant et admira sa bourse, l’ouvrit et s’assit pour compter son gain. Il remarqua qu’il ne lui restait que huit pièces d’or sur les dix lui ayant été remises. « Oh qu’ces affrux’ lurons’ m’ont volés ?! J’irais m’en leur dir’ deux mots moi ! » S’étonna Oncle Gimli. « Il est trop tar’ ! J’irais les rencontrer d’main. Ah qu’ont le vol’ pas com’ ça l’Oncl’ Gimli! » Continuait t’il de bredouiller. Toujours rageux, il continua de suivre le sentier boueux et ruisselant d’eau souillée. Cette mésaventure lui troublait l’esprit, encore une fois, il s’arrêta et recompta ses pièces. « Six pièces d’or ? Ah ! Vou’m suivez ! Où vous êtes ?! » Cria t’il. « V’nez ! Ma hache est aiguisée ! » Continua t’il. « Vous êtes si coura… » Un éclair trancha la gorge de l’Oncle Gimli qui s’effondra sur le sol trempé, maintenant rouge sang. Il n’était pas encore mort. Une dizaine de voleurs apparurent autour du nain blessé, récupérèrent l’argent et s’apprêtèrent à partir. Au loin, des pas de course se firent entendre. Les deux accompagnateurs d’Oncle Gimli qui avaient entendus ces cris de combat, arrivaient jusqu’au corps du nain. « Quél horror ! » S’exclamèrent t’ils. Ils le placèrent dans une position assise pour lui désinfecter sa blessure et lui éponger le précieux sang qu’il avait perdu. Or, ce que n’avaient pas remarqué les deux nains, leur en coûtèrent à eux aussi la somme de dix pièces d’or,
soixante pièces d’argent et treize de cuivre, plus une grande cicatrice au niveau de la trachée. La mort leur a été épargnée, le groupe de voleurs s’en prirent cette fois si aux deux autres nains.
Depuis, la forêt de Jamioulx est mal vue par les voyageurs, et, crainte par la population locale. Les brigands guettent l’habituel passage de l’Oncle Gimli, mais aujourd’hui, tout va bien, le nain doit payer une taxe à ces affreux voleurs, est obligé de leur ramener le journal de la ville, et les informations sur les passages des convois des environs. De plus, ils savaient que dans moins d’une dizaine de jour, un jeune prince passerait en ces lieux, avec en son acheminent, tout son or et pierre précieuse, garde robe et meubles, et encore d’autres butins à récolter. Si il ne passait pas, Gimli serait pris pour responsable et serait exécuté par les brigands.